Test de Driver Speedboat Paradise
Des courses de bateaux à toute vitesse... et insipides !
Par Olivier - Test jeu Android publié le
Driver est une des séries les plus culte de ces vingt dernières années dans le monde des jeux vidéos. Vous y incarnez John Tanner, un policier très habile en conduite, qui prendra part à de dangereuses missions au volant de voitures toujours plus puissantes depuis 1999 maintenant. L'éditeur français Ubisoft nous invite dans un nouveau spin-off de la série, sous le nom de Driver Speedboat Paradise, mais cette fois ci à bord de bateaux puissants, avec comme aide le mythique policier. Le succès sera t'il au rendez vous ?
Vous incarnez ici un jeune pilote intrépide ne rêvant que de gloire dans le monde impitoyable des courses off-shore. Seulement, votre quête de gloire risque de prendre un tour assez inattendu lorsque vous rencontrerez John Tanner, le flic légendaire. Vous devrez ainsi l'aider à démanteler la mafia du circuit tout en devenant une star de ce sport ! Vous débuterez à Miami pour partir aux quatre coins de la planètes afin de démontrer courses après courses que vous êtes le meilleur. Mais un chevalier n'est pas grand chose sans sa monture, il vous faudra donc avoir un équipement digne de ce nom ! À vous d'acheter, améliorer et personnaliser vos bateaux...
Si le cœur du jeu de Driver Speedboat Paradise reste la course de bateau, de façon classique où vous devrez terminer premier, en élimination, en ligne droite où vous devrez résister jusqu'à la ligne d'arrivée en première position,... le jeu se disperse un peu dans des frivolités qui paraissent curieuses et intéressantes au départ avant d'en être vite lassant. Que ce soit la séduction de vos fans, l’achat de vos habits, maison, et équipements pour améliorer votre renommée (!!!), négociation de contrat avec des marques pour vous sponsoriser, et biens d'autres, ceci prendra trop de place dans le jeu, plus pour diversifier vos sources de dépenses des divers monnaies que pour apporter un quelque chose au titre.
Driver Speedboat Paradise propose d'ailleurs tout ce qui est détestable dans un titre freemium : entre la jauge d'essence qui se remplie très, très, très lentement mais se vide à une vitesse folle, très peu de gain d'énergie, des offres ponctuelles pour vous faire dépenser des in-Apps, des doubleurs de pièces, des défis quotidiens impossibles à réaliser si on ne dépense pas d'argent, des lingots d'or, des pièces de bateau pour l'améliorer données en petite quantité,... Une encyclopédie de ce qui est déplaisant dans un jeu sur mobile ou tablette Android, qui indépendamment les uns des autres peuvent avoir un sens, mais qui associés comme cela sentent trop le besoin lucratif de l'éditeur, ce qui est terriblement dommageable.
Si on passe outre ce système et sa difficulté très mal jaugée avec ces piques important si vous n'améliorez pas votre bateau, et donc ne faites pas de farming ou passage par les micro transactions, Driver Speedboat Paradise reste assez plaisant dans son système de course, même si les textures des bateaux ou des limites du plan d'eau ne sont pas belles et se juxtaposent. Les décors sont plaisants, et changent régulièrement. La maniabilité reste assez correcte malgré quelques inconforts dans la maniabilité et les figures à réaliser une fois en l'air.
Si Driver Speedboat Paradise avait été mieux équilibré dans son ensemble, débarrassé de quelques gadgets empoisonnants et plus précis dans ses graphismes, il aurait pu être intéressant. Dans la configuration actuelle, vous vous amuserez quelques dizaines de minutes, avant d'être lassé par un environnement qui n'est pas digne de la franchise Driver, et on le regrette fortement.
Si l'enrobage est assez distrayant au départ, avec de jolies fans en bikini, l'interface est trop chargée pour proposer tout ce qu'un freemium peut proposer. Les courses sont assez belles avec un traitement physique de l'eau assez bien réalisé, mais il y tellement de bugs de structures avec les bateaux et les côtés des décors...
La musique est assez distrayante, moderne et efficace dans ce style je me la pète avec mon bateau... Les bruitages sont quand à eux assez quelconques. L'ensemble se laisse écouter au fil de vos parties.
Que ce soit en mode tactile avec un bouton à droite et à gauche et un frein au milieu, ou avec le système gyroscopique de votre appareil tactile Android, l'interface est délicate dans ses réactions avec une maniabilité pas toujours efficace, même si cela est du à l'envie de retranscrire la difficulté de déplacement sur l'eau. Les slides pour faire des figure en l'air réagit bien, mais garde en mémoire les erreurs si on fait deux slides en pensant que le premier n'est pas passé... embêtant, car un crash survient !
Driver Speedboat Paradise propose tout ce qui est détestable dans un tiitre freemium... Heureusement que le jeu reste plaisant par moment, même si la difficulté est assez mal calibrée pour battre les boss des territoires : vous aurez besoin de faire du farming si vous ne souhaitez pas passer par la case achat intégré !
Sans être un mauvais jeu, Driver Speedboat Paradise se laisse couler par son côté freemium trop exacerbé et sa difficulté très mal jaugée avec la quasi nécessité de payer pour réussir. Les sessions de jeu sont bien trop courtes pour prendre du plaisir, avec un titre qui aurait eu un potentiel de jeu d'arcade plaisant. Espérons qu'Ubisoft corrige le tir, sous peine d'une bonne franchise qui coule à pic !