Test de Crashlands
Une survie, une aventure, une pépite !
Par Olivier - Test jeu iOS (iPhone / iPad) publié le
Ce jeu n'est pas le premier du studio Butterscotch Shenanigans, avec déjà quelques succès ç leur actif, mais en tout cas le plus médiatique avec ce projet comme point de mire d'une lutte contre le cancer concernant l'un des protagonistes du studio. Ce dernier a réussi d'ailleurs à vaincre sa maladie, quelques semaines avant la sortie officielle de Crashlands sur iPhone et iPad, mais ce titre fut pour lui un exutoire contre les tortures qu'il faisait encaisser à son corps, voulant parfaire son titre, et proposer, si c'était le dernier, le meilleur jeu possible pour les joueurs du monde entier. Et bien, son pari est atteint, avec, autant vous le dire tout de suite, un chef d'oeuvre du genre, que l'on pourrait comparer par certains aspects à l'excellent Don't Starve tout en masquant pas mal de points négatifs... Pour nous, ce peut être déjà le jeu de l'année !
Il est difficile de caractériser réellement ce titre. Vous y incarnez Flux Dabes, une sorte de routier de l'espace dont le vaisseau a été détruit par une sorte de grosse tête malfaisante, que vous croiserez d'ailleurs régulièrement plus tard. Vous atterrissez ainsi sur une planète, à la recherche de nombreux artefacts vous permettant de repartir. Seulement, vous ne serez pas seul. Crashlands mélangera ainsi jeu de survie, recherche de collecte, fabrication d'éléments divers et variés, combats simplifiés mais à l'accent hack'n'slash, et pseudo RPG avec l'évolution de votre équipement. Mais souvent, dans des titres comme Minecraft ou Don't Starve dans lesquels l'inspiration est assez forte, il subsiste quelques désagréments empêchant une expérience de jeu optimale et aussi aboutie qu'ici. Et si on ajoute à ceci une simplicité de manipulation que l'on soit novice ou aguerri, une esthétisme magnifique et une gestion générale des cycles, de la luminosité, du scénario, de l'ambiance sonore et de la liberté générale, on ne peut qu'être totalement séduit par le jeu.
Le plus gros défaut des titres exploitant le même répertoire reste l'organisation permanente de votre système d'inventaire avec des échanges réguliers, répétitifs et fastidieux des outils, objets, etc... Crashlands se libère complètement de ce principe avec un automatisme d'attribution de votre scie, votre arme ou votre pioche dès que vous en aurez l'utilité dans votre action, mais également un inventaire qui est ici complètement illimité, donc pas de souci de place dans votre besace. Ce principe qui peut paraître anodin devient en fait très agréable à la longue vous permettant d'être réellement libre d'explorer autant que vous voulez sans vous obliger à vous téléporter lorsque vous souhaitez concevoir quelque chose parce que vous n'avez plus assez de place dans votre sac pour transporter autre chose. En soit, cela révolutionne complètement le genre, tout comme une gestion bien plus scénarisé de votre aventure, avec de très nombreux personnages secondaires à rencontrer, des quêtes secondaires à réussir, et la totale liberté de les faire ou non, sans pour autant vous pénaliser dans votre façon de jouer.
Au niveau de l'interface, vous déplacerez Flux au doigt en touchant simplement sur l'écran de votre iPhone ou iPad l'endroit où vous souhaitez qu'il aille. Vous appuierez également sur un ennemi pour qu'il l'attaque, un objet pour qu'il le casse, etc... tout a été pensé pour un confort optimal sur les deux types d'écran tactile, avec même un synchronisation de votre partie sur le Cloud en créant un identifiant spécifique à Crashlands. Le gros avantage de ce compte sera sans nul doute l'harmonisation de votre avancée entre vos appareils iOS, Android ou PC, grâce à une sauvegarde commune, permettant d'y jouer en toute situation et circonstance. En bas de l'écran, vous aurez également des accès rapides aux soins, et sur la gauche à la carte, extrêmement importante que vous découvrirez au fil de votre aventure, le mode d'utilisation des objets fabriqués, l'accès à vos quêtes en cours ou encore à votre personnage et son inventaire. La gestion des ressources à trouver permet de créer différents objets nécessaires à la quête principale, d'autres permettant de créer de nouvelles stations de fabrication, etc... Mais comme déjà dit, vous serez libre d'avancer ou non, d'explorer, de flâner en liberté, ou de rechercher un objet particulier sans crainte de perte de temps.
Grâce à quatre niveau de difficulté, vous pourrez choisir comment les ennemis réagiront vis à vis de vous, surtout que vous croiserez des hippopotames unijambistes, des boules de goudron cracheurs de feu, des méduses volantes,... et bien d'autres surprises, avec mêmes quelques boss assez épiques à éliminer. La gestion de l'échec dans Crashlands est également assez intéressante, car vous ne perdrez pas tout, vous n'aurez pas besoin de tout recommencer... vous vous ré-incarnerez chez vous au au télé-porteur ayant été attribué comme tel, perdant un peu de votre inventaire que vous retrouverez en partant sur vos pas, ayant même une pierre tombale afin de vous remémorer ce moment d'échec. L'ennemi avec lequel vous étiez en combat se trouvera là, avec son énergie revigoré. Différents éléments vous permettront même d'avoir des bonus temporaires, et vous aurez de nombreux secrets... Ce jeu est une mine d'or dans laquelle vous vous plongerez de façon presque obsédante, et que vous ne pourrez pas lâcher si facilement, avec une durée de vie monstrueusement intéressante ! On vous l'a dit, ce jeu peut déjà être le jeu de l'année ! Le seul regret : qu'il ne soit pas en français... Vous hésitez encore ? Bon, moi j'y retourne, en plus, j'ai mes animaux à m'occuper... Allez, viens mon Wompit, on retourne dans ce chef d'oeuvre de Crashlands !
Avec un esprit cartoon et des décors qui évitent le côté redondants en se renouvelant, ajoutant des détails, de nouveaux éléments, et pas mal d'humour dans cette immense carte, Crashlands saura vous séduire esthétiquement. Son style légèrement rétro, ultra-coloré et sa gestion de la luminosité permettent même de complètement vous charmer.
La musique n'est pas envahissante et reste assez discrète, des bruitages équilibrés et des personnages que vous rencontrerez parlant sous forme de sons pleins de délire. Tout est là pour apprécier l'ambiance, et l'activer à chaque fois, même si elle n'est pas obligatoire pour jouer.
L'interface est simple, la prise en main aisée. Que ce soit sur iPhone ou iPad, il vous suffit d'appuyer sur l'écran pour diriger Flux un peu partout, appuyer pour récolter des ressources, appuyer pour vous battre, avec un accès rapide sur votre inventaire, la carte, vos quêtes, et le mode construction. Tout est simple et adapté pour des novices ou joueurs plus expérimentés. Seule petite reproche : que le jeu ne soit disponible qu'en anglais...
Très franchement, que vous soyez simple flâneur, que vous partiez au combat, que vous souhaitiez créer la plus belle maison, que vous souhaitiez compléter chaque quête, que vous vouliez repartir de cette planète,... vous passerez des heures et des heures sur ce jeu, avec 4 modes de difficulté, une synchronisation entre votre iPhone, iPad, appareil Android ou PC... et dès que vous l'ouvrez, vous y resterez ! Rarement un jeu a été aussi addictif.
Crashlands était prometteur sur le papier... et bien il est encore meilleur ! Un excellent mélange des genres, rendant plus jouable et moins irritant les jeux de survie à l'esprit craftien, avec une telle profondeur et addictivité qu'il est vraiment très difficile d'en décrocher. Les mécaniques simples, la synchronisation multi-plateforme et l'ambiance pleine d'humour font du jeu créé par Butterscotch Shenanigans l'un des meilleurs sur iPhone et iPad, sans conteste. À absolument posséder !