Test de Dungeon Keeper
Lorsqu'une adaptation se transforme en pompe à fric.
Par Nicolas - Test jeu iOS (iPhone / iPad) publié le
Pour la petite histoire, Dungeon Keeper premier du nom est apparu sur PC en 1997. Développé sous l'égide de Peter Molyneux (Fable, populous, etc...), le jeu fut à l'époque un franc succès encensé par la critique.
Faire du jeune avec du vieux étant à la mode en ce moment, Electronic Arts ne déroge pas à la règle en nous proposant Dungeon Keeper sous une nouvelle mouture !
Globalement le gameplay se rapproche d'un Tower defense car, comme son nom l'indique, il va falloir attaquer et protéger sa "forteresse". Mais avant tout il va falloir la construire. Pour cela vous avez à disposition un certain nombre de gobelins que vous pourrez par exemple envoyer creuser du terrain afin de créer des emplacements pour vos futurs constructions.
Lorsque les espaces ont été créé ils peuvent accueillir des bâtiments de toute sorte. De la simple mine permettant de récolter de la pierre jusqu'à la salle d'entrainement pour créer des unités en passant par la salle au trésor pour stocker l'argent amassé.
Pour ralentir passivement la progression de vos ennemis lors des assauts sur votre forteresse vous pouvez aussi placer différents pièges du type herse, porte, canon, éjecteur, ect...
Chaque action nécessite un certain nombre de gemmes, de l'argent ou des matériaux (en somme de la pierre). Comme tout free-to-play qui se respecte il est évidemment possible d'acheter gemmes et monnaie via des achats in-App. Par exemple pour détruire un bloc de pierre afin de créer de l'espace cela nécessite quelques secondes pour les pierres de base et une gemme. En revanche pour un bâtiment le temps nécessaire sera de plusieurs minutes voir dizaines de minutes et un nombre de gemmes plus important. Une action nécessite un gobelin donc il faut faire des choix dans les priorités de construction.
Il est possible de rendre une action instantanée en dépensant des gemmes. Forcément on est rapidement tenté par rendre toutes les actions instantanées surtout qu'au début du jeu le joueur dispose d'un nombre de gemmes plutôt conséquent. Mais hélas toutes les bonnes choses ont une fin et malheureusement l'achat de gemmes devient quasiment inévitable pour acheter de nouvelles unités et autres bâtiment tant la difficulté est exponentielle dans l'accomplissement des quêtes. Autant les premières quêtes sont très simples, autant les suivantes appellent sans vergogne à la dépense.
Les unités sont variés et disposent chacune de caractéristiques différentes. Les squelettes ne coûtent pas cher, sont efficaces en défense mais relativement fragiles, les trolls sont plutôt polyvalent et se focaliseront sur la destruction de portes, les mages peuvent tirer des boules de feu à distance, etc...
Lorsque vous disposez d'un groupe d'unité vous pouvez soit attaquer la forteresse d'autres joueurs, soit effectuer les quêtes qui vous sont proposées. Dans le premier cas vous affronterez un joueur aléatoire que vous pillerez en cas de réussite. Et dans le second il faudra défendre votre forteresse ou attaquer celle de l'IA. Chaque quête réussie rapporte de l'argent et des gemmes en cas de succès débloqués.
Concernant le contrôle des unités, il ne sera possible que de les placer en début de combat. Par la suite elles agiront en fonction de leur spécialités en se focalisant sur les portes, les bâtiments ou les ennemis. Cette particularité peut vite devenir particulièrement frustrante à la vue de la réaction de ces dernières qui vont par exemple aller au casse pipe juste parce qu'elles ont vu une porte à l'autre bout du couloir rempli de piège... Et vu qu'il n'y a pas de contrôle, on restera spectateur !
Plutôt jolie dans l'ensemble le soft manque malgré tout de la patte artistique que possède son aîné.
Des musiques et des bruitages sympathiques en accord avec l’univers.
Plutôt limité dans la diversité des actions, on se retrouve en plus vite étriqué par la nécessité d'acheter des gemmes pour arriver à ses fins.
La durée de vie dépendra de votre capacité à attendre ou à dépenser de l'argent dans les in-Apps.
Beaucoup trop noyé dans les achats in-App, cette refonte de l'excellent Dungeon Keeper laisse un goût amer...