Test de République, épisode 3 (Des uns et des Zéros)
Le troisième épisode du magnifique jeu d'infiltration République : libérer la jeune Hope !
Par Olivier - Test jeu iOS (iPhone / iPad) publié le
Attention, avant de lire ce test du troisième épisode du jeu République, nommé Des uns et des Zéros, il est fortement conseillé d'avoir joué aux deux premiers... Si vous souhaitez vous en convaincre, lisez notre test de iPhone et iPad de République, épisode 2 (Metamorphosis) ! Et d'ailleurs, il vous faudra obligatoirement passer par l'achat du jeu sur l'AppStore (premier épisode), puis du second et troisième via un achat intégré. Nous partirons donc du principe ici que vous êtes déjà familier avec les rouages et les mécaniques globales mis en place par Camouflaj pour son jeu d'infiltration dont les deux premiers épisodes nous avait fortement enthousiasmé, grâce à un jeu d'infiltration magnifique, une intrigue intéressante, un scénario haletant et une héroïne attachante et vulnérable. Et malgré les quelques défauts induits par la gestion des caméras, nous attendions avec grande impatience ce troisième épisode pour enfin savoir comment Hope pouvait échapper à Derringer, et quel était le rôle de notre héroïne, de Cooper et des multiples protagonistes dans cette machination globale ! Aurons nous quelques réponses ? D'autres questions ? Plongeons nous dans ce troisième épisode...
Des uns et des Zéros commence exactement là où nous nous étions arrêté dans Metamorphosis, ou presque... Hope s'échappe en courrant avec pour but de remonter vers la surface dans ce grand complexe qui ressemble maintenant beaucoup plus à un grand bunker militaire qu'un hôtel luxueux des premiers épisodes. Comment s'est elle échappé ? Vous le saurez au fil de votre aventure. Mais pour sortir de ce complexe totalitaire, vous devez emprunter un ascenseur bien gardé par les Pryzrak (les gardes). Il vous faudra trouver un moyen de passer, et ce sera le fil conducteur de ce quatrième opus, assez pauvre en révélations et en rebondissements, hormis sur le final haletant et son générique de fin totalement intrigant (oui, oui, attendez la fin du générique, cela vaut le coup !). Le scénario global prends ici tout son sens et nous plonge dans cet univers cyberpunk qui parait tellement anachronique, mais potentiellement réel. On sera ainsi guidé dans le labyrinthe de ce complexe, sans grande complexité, sans grande confrontation avec les gardes, et, malheureusement, sans les énigmes intéressantes qui étaient apparues lors du second épisode.
Plus axé sur l'aspect moralisant et malsain de la surveillance, de l'intrusion dans la vie d'autrui ou de la manipulation des informations du fait de l'arrivée dans le scénario de la jolie, mais pourtant intrigante, directrice du journal de propagande La Cloche du matin, vous n'aurez que très peu d’énigmes à résoudre, et en plus simplifiées au maximum, dans la création de une pour le journal afin de servir vos intérêts. La difficulté, même en mode normal, a également été réduite, ce qui donne beaucoup moins de fil à retordre et enlève un peu de saveur générale. Certes, quelques ajouts mineurs font leurs apparitions (une arme pour endormir les gardes, de nouvelles capacités de votre logiciel OMNI et un nouveau type de Pryzrak), mais on attendait presque plus pour pousser République toujours plus loin. On ressort presque déçu de ce nouvel épisode, mais tout de même confiant en l'avenir avec des présages plus qu'intéressants et des rebondissements passionnants à venir pour le quatrième épisode.
Mais il faut tout de même noter que la réalisation est toujours aussi superbe et que les graphismes tout bonnement magistraux : on se croirait véritablement sur un jeu console. La jouabilité reste également la même, toujours délicate dans ses choix pas toujours judicieux de caméras et d'angles de vue, mais on ne sera pas perdu. Si on enchaîne les trois premiers épisodes, on ne pourra qu'apprécier la cohérence globale, mais on regrettera que Des uns et des Zéros soit si court (pas plus de 2 à 3 heures de jeu), surtout en comparaison avec Metamorphosis, et qu'une trop grande linéarité scénaristique prenne le pas sur la fluidité de l'infiltration et l'oppression générale. Peut être est ce voulu pour montrer aux joueurs que Hope prends plus confiance en elle et qu'elle devient par la même moins vulnérable ? Mais cette conclusion assez attive contrebalancera complètement avec cette fin si tonitruante, rabattant presque toutes les cartes d'un clin d’œil, tout en restant ouvert et subtil.
Bref, République : Des uns et des Zéros reste un épisode charnière, ouvrant de nouvelles perspectives pour la suite. Mais bien heureusement, il reste de la même veine que les deux épisodes précédents, même si les tournures sont différentes. Si vous avez accroché à l'aventure, vous serez satisfait, surtout sur la fin ; dans le cas contraire, ce n'est pas cet épisode qui vous convaincra !
Des graphismes toujours aussi superbes qu'on croirait issus d'un jeu console tellement les détails et la qualité visuelle est impressionnante. Une pure merveille, un réel plaisir des yeux, on ne s'en lasse encore pas.
Une ambiance qui ne change pas du précédant épisode avec une musique parfaitement intégrée à l'évolution de votre tentative de fuite et aux événements divers et des bruitages ou des dialogues (en anglais) toujours efficace.
Le système n'évolue pas avec ce système de caméra pas toujours bien calibré. Le système en pseudo point & click en passage de caméra en caméra et la gestion de deux types de vues ralentit légèrement toujours l'action, mais on s'en accommode facilement pour une expérience de jeu des plus intéressante dans ce survival à l'héroïne vulnérable qui prends cette fois un peu plus d'assurance...
Bien plus court que l'épisode 2 avec à peine 2 à 3 heures de jeu pour le terminer, mais surtout avec un scénario presque insipide qu'on croirait écrit d'avance jusqu'à un final très prometteur... On a terriblement hâte de voir la suite et de connaitre la vérité sur ces différents personnages !
Après deux épisodes haletants, Des uns et des Zéros déçoit légèrement par sa linéarité et sa faible durée de vie, mais c'est souvent le cas pour les séries épisodiques où l'épisode du milieu est régulièrement le moins intéressant. Camouflaj propose une fin intéressante qui donne beaucoup d'espoir pour le quatrième épisode ! Mais si vous jouez à République sur la globalité, vous ne serez pas déçu. Vite, la suite !