Test de République, épisode 4 (L'arpent du bon Dieu)
Hope contre Mammoth... et un quatrième épisode bien sombre !
Par Olivier - Test jeu Android publié le
Après plus d'un an sans nouvelle de Hope que nous avions laissé s'échapper du complexe dans lequel elle était prisonnière, dans un République, épisode 3 (Des uns et des Zéros) légèrement moins haletant et bien plus linéaire que les deux premiers épisodes, le studio Camouflaj nous propose enfin ce quatrième épisode qui se veut bien plus abouti que l’épisode charnière de la série. Avec L'arpent du bon Dieu, nous nous replongeons dans l'échappée belle de cette séduisante numéro 390, et laissons de côté en partie certains aspects du gameplay ou du scénario, partant du principe que vous aurez déjà terminé les 3 premiers épisodes sur les 5 que compte la série vidéo-ludique République, créé notamment par Ryan Payton. Nous passerons donc outre les défauts de gameplay induits par le système de navigation par caméra pour nous concentrer sur les principaux changements...
Le premier d'entre eux est assez majeur en terme d'ambiance, de graphisme et d'esprit, étant donné que République, épisode 4 (L'arpent du bon Dieu) se déroule quasiment intégralement en zone extérieure, en pleine nuit, avec une pluie qui s'invite sur la fin, rendant l'ensemble de l'épisode encore plus sombre, que ce soit au niveau de la luminosité que son scénario, rentrant encore un peu plus dans les mécanismes de la machination. Si précédemment vous deviez éviter les Pryzrak, les gardes de cet endroit si étrange, vous ne rencontrerez ici qu'une seule et même personne : Mammoth. Cet espèce de grand colosse un peu gauche, mais surtout bipolaire, est le maître de ce cimetière et de ces lieux sentant parfois le souffre et la souffrance. Dans les 5 principaux environnements dans lesquels se déroulera la suite des aventures de Hope, vous devrez l'éviter, parfois l'approcher de plus prêt pour le voler, sauvent partir loin pour ne pas vous faire attraper et assommer. Ce fait change pas mal de chose dans le principe du jeu, perdant quelque peu l'esprit infiltration pour éviter les nombreux gardes, la recherche d'indice et les puzzles... Et par ce côté perdu, qui portait les deux premiers épisodes, un léger regret se dessine.
Ce qui faisait la force de la série, c'était son style graphique tout bonnement sublime, son intrigue bien maîtrisé, ses zones d'ombres et un gameplay parfois délicat mais innovant, entre discrétion, puzzle, recherche et réflexion. Le summum reste l'épisode 2 qui est pour nous le plus abouti et le plus équilibré. République, épisode 4 (L'arpent du bon Dieu) change donc quelque peu de philosophie, comme pour relancer la série après un épisode charnière un peu creux, mais oubli grandement la partie piratage, la collecte d'éléments trouvés ci et là, même s'il en subsiste, et l'utilisation d'armes défensives pour Hope, votre protégée. Bien sûr, vous aurez des nouveautés, avec par exemple la possibilité d'utiliser l'appareil photo de votre téléphone afin de récupérer des indices sur des parties du décor bien identifiées, la possibilité de décrypter des séquences ADN et des brides vidéos à visionner dans de multiples écran de télévision d'un autre âge dans les labyrinthes de votre fuite, mais cela reste assez mal exploité, et pas toujours intégré de façon opportune. On ressent comme une envie de changement, uniquement pour le changement. Et même si l'intrigue avance de façon intéressante, il manque un quelque chose qui permettrait de ressentir ce frisson et cette passion du départ.
République, épisode 4 (L'arpent du bon Dieu) n'est pas mauvais en soit, mais est presque bien trop différent pour être totalement jouissif. Pris à part, il est bon, il avance, mais il reste plat et ennuyeux par moment, traînant en longueur histoire de prolonger les 2 à 3 heures grand maximum pour terminer l'épisode. Maintenant, subsiste cette fin... Pourquoi ? Comment ? On se demande bien ce que le studio nous réserve, et comment rebondir pour le cinquième, le final, là où on espère avoir une réponse à toutes nos questions...
Les graphismes sont toujours bien maîtrisés, magnifiques, précis, détaillés, mais perdent quelque peu en lumière et côté étincelant de perfection de part cette ambiance bien plus sombre. Mais ce quatrième opus reste tout de même une pure merveille !
Même sonorité, mêmes bruitages, même ambiance, même tranquillité. L'ensemble sonore de République, épisode 4 (L'arpent du bon Dieu) est dans la pure veine que les précédents, avec une intégration et évolutivité toujours intéressante par rapport à l'action.
Aucune évolution, et c'est logique, dans le système de contrôle générale et la maniabilité des différentes caméras, malgré quelques désagréments. Sur mobile ou tablette android, la jouabilité reste proche d'un point & click habituelle dont on s'accommode facilement et rapidement même si cela ralentit l'action. Les crashs de la première version de cet épisode 4 ont maintenant disparus, et permettent enfin de pouvoir compléter cet opus.
Tout aussi court que Des uns et des Zéros avec 2 à 3 heures à peine, et un scénario qui traine par moment même s'il est bien plus intéressant cette fois ci, on reste clairement sur sa faim du fait de ce changement d'esprit dans sa globalité... mais la fin change tout, et donne envie de voir ce final prometteur !
Son esprit différent, sa lenteur, le manque de puzzles et quelques éléments redondants et abrutissants contre-balancent avec le plaisir de revoir Hope, le scénario encore plus creusé et haletant, une moins grande linéarité et la finesse du travail de Camouflaj. Il est important d'avancer et de terminer République, épisode 4 (L'arpent du bon Dieu), pour se préparer à une fin prometteuse, mais cela reste tout de même avec plaisir et intérêt, malgré que l'ensemble soit assez loin de l'excellence du deuxième épisode.