Test de ROME: Total War - Alexander
La prise de pouvoir d'Alexandre entre vos mains !
Par Olivier - Test jeu Android publié le
Après nous avoir séduit avec le portage sur appareils Android de l'un des meilleur jeu de stratégie rétro, à savoir ROME: Total War, le studio Feral Interactive avait réussi à prolonger le plaisir tactique, cruel, et sanglant en portant l'extension ROME: Total War - Barbarian Invasion sur le même support. Il y avait donc fort à parier qu'une autre extension survienne également, conservant par bon nombre de côté l'esprit du jeu d'origine, mais dans des lieux, environnements, et perspectives différentes, avec ce ROME: Total War - Alexander où vous devrez conquérir une partie de l'Asie et de l'Afrique du Nord Est en dirigeant les troupes Perse d'Alexandre le Grand ! Prenez votre glaive, et partez au combat...
Pour ceux qui on déjà joué aux deux titre précédemment cités, ils ne seront clairement pas perdus ici, et ils retrouveront leurs habitudes en jeu assez facilement. Dans la prise en main et la façon de jouer, ROME: Total War - Alexander reste toujours dans un système divisé en deux, avec d'un côté le système de gestion et déplacement des troupes, et de l'autres les combats en 3D dans divers environnements à conquérir. On ne va pas rentrer ici dans les détails du système général, mais sachez que le jeu reste proche avec une meilleure appréhension du tactile, et un équilibre plus intéressant dans les mouvements de troupe sur les cartes ou dans les actions à opérer dans le système de bataille.
Malgré tout, le tutoriel reste ici tout aussi indigeste que pour les titres précédents, avec des vidéos à regarder pour apprendre à utiliser les boutons, pour comprendre l'utilité de telle ou telle troupe, et comment gérer l'or, les hommes et les villes. ROME: Total War - Alexander ne change donc pas à ce niveau là, mais par contre, comme son nom l'indique, il vous demande d'incarner Alexandre, un grand guerrier du peuple Perse qui aura vécu assez peu de temps et qui pourtant à réussi à conquérir bon nombre de territoire. Cela implique un objectif différent ici, avec une nécessité de remporter la bataille en moins de 100 jours, et donc de ne jamais s'arrêter d'avancer vers l'Est tout en remportant des victoires imposantes en prenant de force les villes ennemies afin d'en faire des bastions permettant de renouveler les troupes qui meurent au combat.
On ne peut pas à proprement dire que ROME: Total War - Alexander est plus exigeant que les deux titres précédents, mais il l'est tout autant. Cependant, vos décisions, et principalement celles du départ, seront importantes et cruelles si vous ne choisissez pas le bon cheminement et les bonnes prises. Ici, vous n'aurez pas le temps d'attendre et d'assiéger pendant plusieurs tours, il vous faudra allez au combat, ce qui ne sera pas toujours facile par manque de combattants, et c'est ce qui est le plus compliqué dans la gestion de cette extension, ce qui rend celui-ci très compliqué dans son jaugement entre stratégie attentiste et bataille sanglante à tout va. Il est donc très difficile de gagner ici, mais la victoire en est encore plus jouissive, vous demandant tout de même de nombreuses heures de jeu et une tactique presque impitoyable et rodée, avec un apprentissage par l'échec. Ceci implique donc que ce titre est le moins facile à appréhender pour les néophytes, et qu'il vaut mieux se faire les dents sur le premier avant de pouvoir espérer s'aventurer dans la conquête d'Alexandre !
Plus punitif, plus cruel dans sa stratégie et ses échecs, plus incisif aussi, ROME: Total War - Alexander n'est donc pas à prendre comme premier jeu de la série, mais comme une véritable extension faisant suite au jeu original, ou encore à l'extension barbare, car, dans le cas contraire, vous risqueriez de vous dégoûter avant d'avoir pu apercevoir tout le potentiel tactique et le plaisir jouissif de la victoire proposé par cet opus... et vous manqueriez véritablement quelque chose !
Pas de gros changement dans le système graphique avec un esprit identique au jeu d'origine, mais dans des cartes différentes. Cette extension parut en 2006 sur PC est resté dans son jus, ce qui est à la fois intéressant pour les nostalgiques, mais dommage pour les nouveaux joueurs qui auraient apprécié un petit restylage ou affinage de quelques textures.
Avec une bande son de qualité, en français, des musiques intenses et impérieuses dans leurs tonalités guerrières, et des bruitages permettant de se plonger complètement dans les batailles, on se sent très vite immergé dans l'ambiance des batailles d'Alexandre le Grand et des ses troupes.
Si le tutoriel est toujours indigeste, le système de contrôle reste identique aux deux précédents jeux, quelque peu usine à gaz du fait de multiples options de tous les côtés. Il faudra un temps d'adaptation et pas mal de pratique, sauf si vous êtes déjà habitué au titre original ou à l'extension barbare, ce qui vous fera gagner quelques échecs malheureux.
Même s'il manque cruellement un mode multijoueur, ROME: Total War - Alexander propose une durée de vie importante, principalement du fait de sa difficulté intrinsèque à la nécessité de remporter la victoire en moins de 100 tours ! Ce sera un véritable défi qui vous demandera bon nombre d'essai et d'échec, mais le plaisir sera intense, et vous apprendrez à chaque fois à mieux équilibrer votre stratégie.
Si ROME: Total War - Alexander reste très proche de l'original, par bien des aspects, et même sur certains mauvais côtés (dont le tutoriel), il se différencie par sa nécessité de remporter la partie en 100 tours, demandant une tactique assez impitoyable et un esprit beaucoup plus dans l'action ou dans la nécessité d'avancer inexorablement sans faire de quartier, en faisant couler le sang par le glaive. Encore une fois, Feral Interactive est parvenu à proposer un portage de haute qualité qui saura satisfaire les militaires dans l'âme, mais préférez jouer à cette extension une fois effectuées vos armes au moins dans ROME: Total War, sinon, vous risquez de ne pas l'apprécier à sa juste valeur !