Test de Hail to the King: Deathbat
Un hack'n slash au cœur sombre, dans un univers fantastique, magique... et musicalement métallique !
Par Olivier - Test jeu Android publié le
Pour ceux qui ne connaissent pas, Avenged Sevenfold (ou A7X) est un groupe de musique métal, américain, fondé en Californie, souvent considéré comme le pilier de la scène underground californienne. Leur mascotte ou logo utilisé est une Deathbat, soit une chauve souris de la mort, souvent symbolisé sur les pochettes d'album comme un squelette aux ailes de chauve souris. Voilà le point de départ du jeu, où vous allez incarner Andronikos, le héro déchu et trahi par un terrible Dieu maléfique, dans un Hail to the King: Deathbat créé par le groupe de métal, inspiré par cet univers... mais je rassure tout de suite les anti-métaleux, la musique ne comportera que quelques passages de cette mouvance, tout en restant assez doux, au niveau des combats contre les différents Boss. Subscience Studios, en charge de développer le jeu instigué par Avenged Sevenfold, nous délivre ainsi un hack'n slash nerveux, assez sombre, rempli d'action, à l'univers macabre et esthétique, à la sonorité électrique, agressive, mais dans le bon sens du terme.
L'univers de Hail to the King: Deathbat est totalement inspiré de la discographie du groupe de musique, avec de nombreux artworks à découvrir. Les fans trouveront ci et là des pieds de nez ou des références diverses, là où les non connaisseurs découvriront un univers démoniaque, sombre, machiavélique, morbide, mais pourtant si accrocheur. Vous partez donc sur les terres d'Hadès, que vous devrez délivrer du despote Andronikos le Ténébreux. Après une courte introduction où vous rencontrerez une mystérieuse sorcière vous présentant les b-a-ba du jeu et du mode de contrôle, vous pourrez commencer à en découdre dans les différents niveaux de l'île de Moros qui se débloqueront au fur et à mesure de vos réussites. Chacun est relativement vaste et proposera deux Boss intermédiaire, plus ou moins compliquer à éliminer, suivi, une fois la clé finale obtenue, d'un combat plus complexe et souvent épique contre divers créatures, dont La Mort elle même, que vous arriverez à faire trépasser ! Mais dans chaque niveau, vous aurez également la possibilité de trouver des coffres contenant des pages du Livre des Morts, qui se trouve être un recueil de 14 artworks du groupe de musique qui n'ont jamais été utilisé pour les discographie, mais également 3 chauves souris à retrouver pour obtenir un niveau bonus à chaque fois.
Dans ce hack'n slash à l'action soutenue, vous aurez quelques énigmes minimalistes à résoudre pour avancer. Mais le cœur du jeu, plutôt sombre et diabolique, réside en un massacre en règle des ennemis voulant vous barrer la route dans votre quête divine et votre envie de vengeance. Vous avancerez ainsi grâce à un joystick virtuel à gauche de l'écran de votre mobile ou tablette Android, tout en usant de la force et la puissance de votre épée avec le bouton d'action correspondant, à droite, ou en combat éloigné avec la puissance magique délivrée par celle-ci. Si le combat rapproché ne vous coûtera rien en puissance, il sera susceptible de vous coûter en santé si les ennemis arrivent à vous toucher, malgré une assez grossière intelligence artificielle, plutôt normal pour des impies et zombies à la cervelle pourrie... Par contre, si vous utilisez votre magie, vous risquez moins, mais il vous faudra viser correctement et surtout avoir votre jauge de mana bien remplie. Il sera ainsi nécessaire de la recharger régulièrement dès que vous passerez prêt d'une source. Lorsque vous détruirez quelques cercueils ou que vos ennemis expireront sous le tranchant de votre lame, vous pourrez même récolter un peu de mana, ou de la santé.
À chaque fois, vous récolterez également quelques pièces, en argent ou en or, que vous pourrez stocker dans votre besace. Ces pièces ont une importance relativement forte car elles vous serviront de monnaie d'échange pour acquérir une épée plus puissante, une fiole ou une jauge complète de vie ou de mana, et même des deux, un niveau de santé ou de mana maximum plus important, voir même un bouclier temporaire ou des vies supplémentaires. Car si pour chaque niveau de Hail to the King: Deathbat vous n'aurez que 3 vies, cela restera assez court et difficile, surtout si vous n'avez pas une épée assez puissante. La plus grosse coûte 1700 points, mais vous n'aurez besoin que de trois fois moins de coups pour expier les démons qu'avec l'épée basique... C'est donc un investissement presque obligatoire ! Les différents accessoires et aptitudes à gérer, à l'intérieure ou l'extérieure des niveaux, donnera un côté jeu de rôle assez minimaliste mais sympathique, sans grande profondeur pour autant. Mais vos choix pour la dépense de votre pécule sera important du fait d'une difficulté assez poussée du jeu, ce qui n'est pas pour déplaire !
Si la jouabilité est assez simple, elle n'est pour autant pas exempt de défauts du fait d'une maniabilité pas toujours précise, mais surtout d'une gestion de la caméra en vue isométrique pas toujours opportune. Mais l'ensemble du jeu reste assez cohérent, et est surtout délivré de façon totalement complète. Les seuls achats intégrés que comporte Hail to the King: Deathbat résideront en l'acquisition des différents musiciens du groupe Avenged Sevenfold, à 1.99 € chacun, ce qui reste assez cher, surtout que vous ne gagnerez pas d'arme plus puissante ou d'aptitudes particulières. Juste le plaisir de jouer avec les représentations de votre groupe préféré, impliquant que ce ne seront que les fans qui feront ces achats. Le jeu vous proposera ainsi un défi assez intéressant, avec une durée de vie de plus de 10 heures, et un niveau cauchemar débloqué à la fin de votre quête... De quoi prolonger un peu plus l'expérience magique et morbide du jeu, totalement efficace et enivrante, extrêmement addictive que l'on soit fan du style musical ou non. Bon, moi je repars découper quelques prêtres sataniques et deux trois scorpions maléfiques !!!
Même s'il subsiste quelques défauts de structures et textures, les décors sombres sont très inspirés et efficacement morbides, avec un level-design assez soigné et des ennemis très zombiesque dans leurs déplacements. De très nombreux détails sont présents dans des décors variés et esthétiques.
Entre sonorité inspirée des jeux vidéos des années 90, électrisant avec un timbre 8-bit assumé, et des musiques plus hard rock / métal créées par Avenged Sevenfold, plutôt rares tout de même, et de très nombreux bruitages et voix réalisées par les membres du groupe, on ne s'ennuie pas !
Petit défaut du jeu avec un joystick assez efficace mais deux boutons d'action pas toujours réactif, surtout lors des combats contre les Boss où votre rapidité et réactivité sera souvent primordiale. Mais l'ensemble reste assez cohérent et facile à prendre en main. Le positionnement de la caméra n'est pas toujours optimal non plus.
Avec pas moins d'une dizaine d'heures pour terminer le jeu, assez difficile en soit, et un mode cauchemar à débloquer, vous aurez de quoi vous amuser, encore et encore. Vous pourrez même débloquer toutes les armes et de nombreux succès ou réalisations pour continuer un peu plus loin cette aventure.
Il n'est absolument pas nécessaire d'être fan de la musique de Avenged Sevenfold pour apprécier Hail to the King: Deathbat, même si ces derniers reconnaîtront divers références aux chansons du groupe (visuelles ou auditives). Subscience Studios a développé un très bon hack'n slash, plutôt difficile, mais très prenant, qui ravira de nombreux adeptes de Diablo et consorts. Il faudra cependant passer outre les quelques défauts de maniabilité et de caméra, en espérant que ce seront des points gommés lors de futures mises à jour ?